Recherches pratiques en vue du macro-projet

Par ce court texte revendicatif, dont la mise en forme sert le propos, les étudiants de première année positionnent leur pratique de designer dans le but de définir les premiers contours de leur macro-projet. De l’édition petit tirage à l’exploration des limites des mondes virtuels, chacun a pu porter son sujet et expliquer ses choix.

La place du design graphique dans la télévision de demainCÉLINE GURTEEN

Qu’est-ce que pourrait être la télévision de demain ? Avec l’arrivée des nouvelles technologies et les possibilités d’interaction avec l’audience, les possibilités de réinventer cette dernière est grande. Avec l’arrivée des plateformes de diffusion en direct sur internet, nombreux sont ceux qui reprennent des codes de la télévision pour les adapter avec un contenu plus interactif et inclusif vis-à-vis de ses utilisateurs.

Manifeste du temps et d’une vieALICE LOUIS

Et si le graphisme pouvait être une porte vers cet autre nous, ce nous d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Ce nous que l’on cherche et qui construit la personne que l’on sera. Le graphisme comme questionnements et réflexions d’une vie que l’on a vécu. Le graphisme comme poésie graphique des moments passés. Le graphisme comme art.

À la recherche d’un graphisme universelALEX MAVIGOK

Dans un futur proche, les vagues migratoires seront de plus en plus fréquentes, avec notamment des populations entières qui seront déplacées.

Comment parvenir à concevoir des images tout en étant respectueux des multiples cultures qui coexisteront en France ?  Enfin, comment pouvons-nous inclure les personnes aveugles et sourdes dans un domaine qui produit principalement des images statiques et plates ? 

J’invite les designers qui se sentent concernés, à concevoir des images, des objets, des installations, qui ont pour vocation d’être assimilées par le plus grand nombre de personnes possible.

Manifeste d’un récit sensibleJULIA KOUSSA

Comment retranscrire un récit personnel ? Comment les mettre en avant sans dénaturer les propos, les émotions ?
Comment rendre compte des hésitations ? Quels outils du design, quelles expérimentations pour rendre hommage à une prise de parole intime et parfois difficile ?

Manifeste de la bidouille LOÏS POCHOLLE

Il y a une multitude de méthodes possibles pour atteindre un résultat souhaité, alors ne nous laissons plus guider par les tutoriels, les didacticiels ou autre chemin prédéfini. Pourquoi ne pas faire comme bon nous semble ? Laissons-nous porter par notre créativité et développons notre propre méthode, notre propre façon d’utiliser les logiciels. Questionnons-les, détournons-les. Les outils que nous décidons d’utiliser ont une place centrale dans le processus de création, alors redevenons maître de ces outils. Ne limitons pas nos créations par des soi-disant « bonnes manières de faire ». L’heure est à la liberté méthodique. Mes amis, bidouillons !

La productivité des imagesLOANNE FRANÇOIS

Communiquer par l’image m’a toujours semblé être la façon la plus évidente de transmettre un concept compliqué. L’image possède des capacités qu’un texte seul ne permet pas de retranscrire. Elle a le pouvoir de communiquer très rapidement une quantité considérable d’éléments, ce que peut aussi faire un texte, mais en plus de temps.

Fashion image ManifestoWAHID KERMZI

L’image a- t-elle remplacé le produit ? L’image est-elle la marque elle-même ? L’image est-elle le vrai produit consommé ? La frontière entre image et produit est aujourd’hui de plus en plus opaque. L’industrie de la mode offre un terrain pour l’expérimentation dans un monde commercial mais elle est aussi constamment en demande d’image disruptive, innovante et conceptuelle. Il est temps de remettre en question le système actuel, de ralentir le rythme, casser le système de saisonnalité, d’évaluer le besoin en image et créer des narrations à long terme, de créer un système de construction d’image basée sur d’autres rythmes et répondant à d’autres besoins.

La pertinence de l’imageMORGANE RUBIRA

La photographie est un langage universel. L’image nourrit l’imaginaire. L’image n’est pas objective. Elle traduit toujours un sentiment. Son interprétation est libre dès lors qu’elle a été publiée. L’image feint la vérité, elle n’est qu’un fragment. Elle ne peut retranscrire une situation dans sa totalité. Les titres et les légendes ne sont plus des partis pris. Le graphisme ne doit pas tout retranscrire, l’expérience sensible est primordiale.

Rêver l’avenir hors des casesMANON CARBONNE-PITEU

Manifeste pour un graphisme accessible, mêlant édition et illustration pour réveiller l’imaginaire collectif et inciter à repenser la notion de famille, pour transmettre une narration qui nous fasse rêver hors des cases. Le design graphique participe à faire évoluer les mentalités, alors autant nous mettre au travail…

Manifeste d’une pratique sensible du design graphiqueINÈS DUBREUIL

Une pratique sensible du design graphique nous permettrait ainsi de sortir d’une vision uniquement utilitaire des choses et de reprendre contact avec avec la réalité. Réalité composée de matière sensible, avec lesquelles les éléments constituants le monde qui nous entoure nous sont donnés. Et donnés, non pas à notre esprit, mais à notre corps, lui-même sensible, et dont la sensibilité pourrait être mobilisée, aiguisée et cultivée.

Le miroir de soiHÉLOÏSE MACQUET

À l’heure où chacun poste sur les réseaux sociaux, le fossé entre l’image que l’on se fait de soi et celle que l’on expose peut créer une dysphorie. Chez certaines personnes, l’addiction aux réseaux sociaux est dramatique. L’amour porté à la personne projetée de soi-même tend vers un narcissisme malsain ou bien alimente une haine vers sa propre personne. On met en scène un soi idéalisé. Le jugement, devenu roi, renforce les traits narcissiques et l’image est un vecteur de la stigmatisation.

ÉrosEMIE PORTAL

Le désir est partout autour de nous. Nous sommes dans une société guidée par le désir. Qu’ils soient matériels ou sentimentaux, nous sommes tous en quête de les combler. Comment désire-t-on ? Faut-il réinventer l’amour ?
Comment bien aimer dans une société qui prône l’individualisme et la surconsommation ?

Par ordre d’apparence :

Pour un archivage en communLUKAS RUELLE

Il y a cet endroit mystique chez moi que j’ai façonné au fil du temps. Ce meuble, cette platine, ce magazine qui traîne, cette table de mixage et par-dessus tout, il y a mes disques. Mes disques eux, sont plus discrets, ils aiment jouer à cache cache. Ils n’existent que quand je veux bien qu’ils existent, seulement quand je prends un temps à part pour leur donner vie. Ce qui me fait vibrer, c’est de collectionner, de garder trace, de partager une connaissance. Combien sommes-nous à en profiter ? Combien sommes-nous à faire trace d’une série limitée, qu’on ne produit plus, qu’on ne produira plus jamais. C’est comme posséder un trésor, dont nous sommes les seuls à pouvoir en profiter.

Design immersif : Évasion et fuite au sein d’une société de spectacleLUCAS FABRE

S’évader, c’est fuir. C’est une incapacité d’intégrer la vie sociale, d’affronter nos problèmes et ceux de la société. C’est une auto-aliénation. Mais s’évader, c’est aussi plonger dans des mondes imaginaires cathartiques, qui nous aident à retrouver une vision claire du monde réel. “Partir pour mieux revenir”. Le design, quand il est invoqué dans une intention d’immersion, permet-il de rendre le monde plus viable ?

MultidimensionnelESTEBAN FERNANDEZ

Multimédia, multisupport, multi-plateforme, transmédia, cross-média, pluridisciplinaire, plurimédia, hybridation ou multi-techniques… Des termes qui se ressemblent et qui pourtant ne signifient pas forcément la même chose selon leur contexte. Une création, peut-être consommée sur plusieurs plateformes différentes, mêlant différents niveaux d’interactivité narrative et pouvant posséder en son sein un mélange de différents styles graphiques. Cette création sait trouver ses différentes limites au-delà d’un domaine, dans d’autres dimensions, la création est fluide et ne cesse d’évoluer.

Manifeste de la bidouilleLOÏS POCHOLLE

Il y a une multitude de méthodes possibles pour atteindre un résultat souhaité, alors ne nous laissons plus guider par les tutoriels, les didacticiels ou autre chemin prédéfini. Pourquoi ne pas faire comme bon nous semble ? Laissons-nous porter par notre créativité et développons notre propre méthode, notre propre façon d’utiliser les logiciels. Questionnons-les, détournons-les. Les outils que nous décidons d’utiliser ont une place centrale dans le processus de création, alors redevenons maître de ces outils. Ne limitons pas nos créations par des soi-disant « bonnes manières de faire ». L’heure est à la liberté méthodique. Mes amis, bidouillons !