En partenariat avec le Master d’études théâtrales de Nanterre et le théâtre de Gennevilliers.

Ce projet est en collaboration avec les élèves en études théâtrales à la faculté de Nanterre. Il commence par la représentation théâtrale du spectacle de Marcus Lindeen “l’aventure invisible ». Les étudiants ont écrit un texte en rapport avec cette pièce, autour du thème du masque et de l’identité. À la suite d’un workshop d’une semaine avec Laure Fernandez (chercheuse et enseignante en arts du spectacle) et Jean-Charles Bassene (designer print à l’atelier Marge à Paris), les étudiants ont tous produit par groupe un objet éditorial singulier.

Une fois les éditions finalisées, lors d’une autre semaine de workshop avec Ferdinand Dervieux (designer interactif et spécialiste Unity) les étudiants ont pu travailler sur l’augmentation de leurs éditions avec Unity.



PORTÉES DE SENS – Claire Pausé et Noémie Laud

Ce projet traduit la perte de sens progressive des personnages de “l’Aventure Invisible”. À travers une déconstruction du langage et de la pensée, le lecteur navigue dans une cacophonie visuelle. Sa lecture est ponctuée par un lexique musical, s’ajoutant au format de partition de l’édition. L’augmentation quant à elle vient guider la lecture via la spatialisation de la ponctuation et permet au lecteur de se réapproprier ses sens.



SE OBSCURUM – Charlie Duez et Emma Panis

En cherchant à mettre en relation la thématique de la vision avec la notion d’imperceptible, cette édition dévoile peu à peu la nature cachée en chacun de nous. Elle puise directement ses codes graphiques dans la photographie, tant dans son format que dans sa lecture: le projet reprend ici les étapes de développement d’une photo. Toutefois, l’augmentation révèle non pas un résultat photographique, mais un face à face avec soi-même.



[ENTRE] – Manon Darrouzes et Emmie Herluison

​​[ENTRE] est un journal au format A1 déplié, prenant le contre-pied littéral du journal intime. Cette édition agit comme un manifeste de nos pensées intimes. Par l’augmentation, le lecteur se voit accompagné d’une bande sonore qui résonne comme des pensées anxiogènes venant perturber sa lecture. Il  se retrouve dans un espace virtuel, une transposition figurative de ce qu’il vient de lire. Celle-ci se traduit par un dôme qui se dissout petit à petit pour ensuite laisser place au monde extérieur et aux autres.



ESPACE DE PENSÉES – Paul Fagot

Espace de pensées propose de naviguer dans les réflexions d’un personnage sur son rapport à l’identité. Au milieu de l’édition, une double page interrompt la lecture pour proposer une expérience en réalité augmentée. Huit témoignages représentés par autant d’ondes sonores sont exposés, proposant chacun une vision différente de ce questionnement.



QUAND PRESQUE TOUT S’EFFACE – Oulfa Bacary et Amélie Raffard

Construit autour de la parole d’un homme en fin de vie se retournant vers son passé, ce projet s’intéresse à la mémoire, aux souvenirs ainsi qu’à l’identité au moment de la mort. Cette édition traduit alors la temporalité d’une vie à travers différentes étapes : l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse. La réalité augmentée vient matérialiser ses souvenirs qui se forment, se cristallisent, puis s’effacent…



VOYA(JE) – Eva Raoul-Jourde et Kelly Garcia

Le discours autobiographique de ce projet permet au lecteur de rentrer dans l’intimité des textes, et à la manière de l’Aventure Invisible, être spectateur de confessions. Celles-ci se matérialisent par un journal de bord au cours duquel vous êtes invités à parcourir trois identités différentes. Dépassez la surface des mots en plongeant dans la profondeur du ressenti, osez déchirer l’édition pour accéder à l’augmentation.



<ON> </OFF> – Andréa Oguey et Dorian Deleris

Résonnant avec l’univers de la “computer vision”, le projet <ON> </OFF> réunit machine et cerveau dans une édition augmentée. D’un côté, le cerveau gère et planifie notre vie. De l’autre, l’ordinateur sauvegarde et organise nos données. Mais ils ont tous les deux un point commun : la mémoire. Ce projet traduit alors l’éveil du cerveau, faisant naître les souvenirs en alternant vision machine et vision sensible.



DÉAMBULATION INTÉRIEURE – Claire Havard et Nouchka Bernard

Ce projet crée le lien entre la personne observant, et la personne souffrant d’être observée. Traduit par le tiraillement entre la langue natale du portuguais et la langue française d’adoption, ce lien se fait par une “déambulation mentale” au travers de la narration. L’augmentation met alors en images l’idée de “fil de pensée” qui se déroule en perpétuel mouvement.